La Fédération des écoles protestantes exige des subventions de l’État

La Fédération des écoles protestantes exige des subventions de l’État

La Fédération des écoles protestantes exige des subventions de l’État

La Fédération des écoles protestantes d’Haïti (FEPH) a rendu publics lundi dernier à l’Hôtel El Rancho à Pétion-Ville quatre plaidoyers pour l’équité et la qualité dans le secteur éducatif. Un plaidoyer pour le financement public des écoles protestantes, un deuxième pour l’intégration de la thématique Gestion des risques et désastres dans les curricula de l’école haïtienne, un troisième pour l’intégration de la thématique Droit de l’enfant et le quatrième pour le respect du temps d’apprentissage scolaire ont été amplement présentés à la communauté éducative.

A travers ces plaidoyers, la FEPH se donne pour objectif d’exiger l’application de la convention signée avec l’État haïtien, particulièrement, en ce qui concerne la dotation budgétaire pour les écoles protestantes. Aussi contribue-t-elle à l’intégration de la thématique « droit de l’enfant » dans les curricula de l’école haïtienne et à la mise en place d’alternatives aux châtiments corporels dans les écoles. Egalement, elle contribue à l’intégration de la thématique « Gestion des risques et désastres » dans les curricula de l’école haïtienne. Enfin, la FEPH veut contribuer au vote d’une loi sur le respect du temps d’apprentissage scolaire par le Parlement haïtien et à l’adoption d’un calendrier scolaire adapté aux différentes régions du pays.

Cet atelier sur la stratégie de plaidoyer pour l’équité et la qualité dans le système éducatif haïtien réunissaient des invités triés sur le volet. Le DG du ministère de l’Education nationale, Meniol Jeune, les députés Guerrier Iverno, Pierre Micalerme, Premier Lemann, l’académicien Pauris Jean-Baptiste, Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) et le pasteur Sylvain Exantus, président de la Fédération protestante d’Haïti, tous se disant heureux, ont pris part à ce cocktail de présentation. Se disant négligés par l’État, les représentants des écoles protestantes d’Haïti ont lancé une offensive de charme envers les décideurs. « Le secteur protestant compte la majorité des écoles du pays. Pourtant, il est traité en parent pauvre. Il est temps pour l’État d’endosser ses responsabilités envers nous », ont soutenu plusieurs intervenants.

Prenant la parole dans le cadre de l’initiative de la FEPH, le directeur général du MENFP, Meniol Jeune, n’a malheureusement pas comblé les attentes des participants qui espèreraient plutôt un engagement formel de l’État. Le docteur Meniol Jeune s’est contenté de saluer l’apport des protestants dans l’éducation en Haïti à travers des mots bien mesurés.

Pour sa part, M. Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), a déclaré qu’il s’agit là d’une déception parce que le DG du MENFP a parlé comme quelqu’un qui ne connait pas trop le milieu. « Il n’a rien dit qui puisse rassurer ce secteur qui a tant donné au pays », a-t-il souligné.

Présente dans les dix départements géographiques du pays, la Fédération des écoles protestantes d’Haïti (FEPH) est une institution éducative à but non lucratif. Elle intervient précisément auprès de 3 000 écoles par des activités centrées sur la mobilisation de ressources humaines, financières et matérielles, a fait savoir le directeur exécutif de la FEPH, Christon St-Fort. La FEPH, ajoute M. St-Fort, œuvre pour l’amélioration de la qualité de l’éducation et l’augmentation de l’offre scolaire, la consolidation de la gouvernance et l’opérationnalisation des nouvelles structures régionales et le plaidoyer pour l’équité et la qualité dans le système éducatif national au bénéfice des enfants haïtiens sans distinction de sexe ni de religion.

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